La question des productions agricoles à Délos a fait l'objet d'un intérêt renouvelé ces dernières années : les vestiges d'aménagements agricoles, les fermes et les inscriptions ont été réétudiés. Une des questions en suspens concernait la destination des pressoirs situés dans la ville : produisaient-ils du vin ou de l'huile? En 1997, la fouille d'une installation de pressurage située dans le Quartier du théâtre a permis de démontrer qu'il s'agissait d'une huilerie. Aménagée au début du Ier s. av. J.-G, elle (...) comportait deux pressoirs à levier, trois récipients de décantation et six pithoi de stockage. Elle était installée dans une maison dont les origines remontaient au Ve s. av. J.-C. et qui, depuis lors, avait connu plusieurs remaniements. Outre des données nouvelles sur l'histoire du quartier, cette fouille apporte des éclaircissements sur la végétation des îles proches, sur les variétés d'olives cultivées et sur l'économie de la fin de la période hellénistique. Ces realia rééquilibrent la documentation tirée des inscriptions en faisant une certaine place à l'oléiculture au moins aux IIe et Ier s. av. J.-C. (shrink)

Partant de l’hypothèse qu’une théorie adéquate du raisonnement devrait être en mesure de répondre à la question de savoir comment les aspects processuel et inférentiel d’un raisonnement sont liés entre eux, l’objectif de cet article est de déterminer comment Gilbert Harman conçoit cet aspect processuel, et si sa théorie permet d’expliquer de manière adéquate la relation entre ces deux aspects. J’examine d’abord quelle fonction il reconnaît aux notions d’implication et d’inconsistance, et montre ensuite que si le processus dans lequel s’engage (...) celui qui raisonne peut être conçu à la manière d’Harman, c’est-à-dire à la 3e personne, il doit aussi être conçu du point de vue de l’agent qui raisonne, c’est-à-dire à la 1re personne. Après avoir discuté des limites inhérentes au fait de concevoir l’aspect processuel du raisonnement d’un point de vue essentiellement externe, à la 3e personne, j’identifie quelques conséquences que fait apparaître la perspective de la 1re personne, dans le but de montrer pourquoi une théorie adéquate du raisonnement ne peut en faire l’économie.Assuming that an adequate account of reasoning should be able to explain how the processual aspect of a piece of reasoning relates to its inferential aspect, this article seeks to determine how Gilbert Harman’s conceives of this processual aspect, and whether his theory allows for a correct explanation of its relation to the inferential aspect. I consider first which role he attributes to the notions of implication and consistency, and then argue that even though the process in which a reasoning subject engages can be thought of in the way suggested by Harman, i.e., from the 3rd person perspective, it must also be conceived from the 1st person perspective, from the point of view of the reasoning subject. I discuss some of the unavoidable limitations of conceiving the processual aspect of reasoning from such an essentially external point of view, and draw attention to some of the advantages of adopting the 1st person perspective, with the aim of showing why no adequate theory of reasoning could completely dispense with it. (shrink)